Trempés comme des souches!

Week-end chargé chez les Croué.
Maxime et Thibault viennent de vivre leur tout premier Week-end scout.
Or s'il faisait vendredi 21°C à Toulouse, il faisait 15°C samedi... et 7°C aujourd'hui! Et il a plu sans discontinuer des heures et des heures.
Le week-end étant sous le thème de Christophe Colomb, l'équipage de Maxime était "Atoll des cocotiers" (tu parles, pas ce week-end!) et celui de Thibault "Marin de la Pinta". Bon, sous les manteaux les costumes confectionnés avec amour ne sont pas tellement mis en valeur, tant pis.

Pendant que nous passions une excellente soirée chez nous avec des amis à chanter à tue-tête des chansons pop façon karaoké et en nous trémoussant au rythme des chorégraphies imposées par la console de jeux vidéo, nos aînés passaient leur toute première nuit sous tente. Un baptème... arrosé.

Nous les avons retrouvé dès ce matin pour soutenir le moral des troupes (nous n'étions qu'une dizaine de parents à tout casser, pour 80 familles de frilleux, tous pourtant invités pour la journée!).

Arrivés à point nommé pour ragaillardir Maxime, une seule chaussette et l'autre trempé, en colère et au bord des larmes, ne parvenant pas à plier son sac de couchage humide et ne trouvant plus son bérêt (ça allait beaucoup mieux après, il s'amusait bien), nous avons ensuite croisé Thibault, casquette de commandant de bord de la Pinta vissée sur la tête (toute la journée en fait), qui arborait un sourire en banane malgré les lèvres violettes et le maigre mollet boueux en nous balançant un "ah vous êtes là?". Et avons profité ensuite du temps excécrable en leur compagnie, jusqu'à participer à un jeu (salissant, cela va sans dire) réservé aux parents (notre équipe défendant l'idée la Terre est ronde a perdu au jeu de ballon!).

Les parents (et fratrie) ont eu la chance de manger leurs pique-nique à l'abri (et même se sont fait un feu), tandis que Thibault et Maxime et leurs compagnons en uniformes avalaient leur purée-saucisse détrempées frigorifiés (et que nous arrivaient des petits transis de froid que nous réchauffions dans nos couvertures de pique-nique en frictionnant leurs pieds).
Applaudissons nos courageux louveteaux et leurs non-moins courageux petits frères qui n'ont pas bronché et sont resté adorables malgré le froid et les chaussettes/chaussures/pantalons/manteaux trempés des heures durant! Et châpeau bas aux organisateurs et cheftaines lançant des chants et bans pour ne pas laisser s'affaisser l'humeur de la meute.

Pas besoin de vous exprimer le soulagement des loulous sous la couverture dans la voiture, et de vous minuter le délai d'endormissement...

Nous sommes rentré tous sales et épuisés, les enfants en pyjama mangent une pizza devant un dvd, les chaussures sèchent en ligne au bord de la cheminée et le linge tourne dans la machine à laver, mais pas un enrhumés dans nos rangs, des sourires fiers marquent les visages et déjà des souvenirs réchauffent les coeurs et les pensées de chacun!

C'est ce qu'on appelle un bon week-end par un temps de cochon!

Comments

[Patrick]

Que de souvenirs cette vivante description des conquistadores en herbe ne nous rappelle-t-elle pas ? Nous aussi on est passés par là comme louveteaux, comme parents de louveteaux ... Merci de nous en faire partager les tribulation quasiment en live, le reportage photo est parlant. Super-attendrissant ! Notre bon vieux Baden-Powell, même trempé comme une soupe, est toujours bien vivant.
Ne dirait-on pas un rituel initiatique (épreuves, costumes, etc.) préparatoire à un événement prochain dont la perspective d'y participer nous réjouit.
Bravo pour la bonne humeur des jours de combat. Et on vous embrasse tous.
Patrick